LES TIMBRES DE SERVICE DE LA SUISSE (PARTIE 3)

Organisation Météorologique Mondiale (Genève)

Enveloppe premier jour de 1973; le 80 centimes commémore le centenaire de l'OMM

Liée à l’ONU depuis 1947, l’OMM coordonne et standardise la météorologie et l’hydrologie et favorise l’échange international de données. Par exemple, elle développe le réseau mondial de stations de mesures et unifie les méthodes d’observation ainsi que le traitement statistique.

13 timbres ont été émis entre 1956 et 1973.

Bureau de l’Union postale universelle (Berne)

Enveloppe premier jour de 1999; le cachet commémore les 125 ans de l'UPU

Cette organisation bien connue des philatélistes a été fondée en 1874 ; elle a été intégrée à l’ONU en 1948. L’UPU est chargée de développer et standardiser les relations postales internationales ; elle gère par exemple les compensations entre les opérateurs postaux pour le courrier international.

L’UPU a ses timbres depuis 1957, le dernier timbre date de 2007. A noter que les deux valeurs émises en 1999 ont été dessinées par Jean-Michel Folon, qui fut également auteur de Timbres pour la France.

Union internationale des Télécommunications (Genève)

Enveloppe premier jour de 1973; le timbre représente le siège de l'UIT

L’UIT a été fondée en 1865 et est rattachée aux Nations-Unies depuis 1947. Ses secteurs d’activité sont l’attribution des fréquences de radiocommunication, l’élaboration de standards techniques mondiaux et l’aide aux réseaux de télécommunication des pays en voie de développement.

Depuis 1958, 18 timbres ont été émis, le dernier en date est de 2003.

Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle (Genève)

Enveloppe premier jour de 1982, avec le sigle de l'OMPI sur le 40 centimes et son siège sur le 80 centimes et oblitération

Cette organisation spécialisée des Nations Unies, fondée en 1967, est chargée de la protection des marques déposées et des droits d’auteurs. Elle propose par exemple l’enregistrement de brevets, de marques commerciales et de « design » industriel et élabore des traités internationaux.

Cinq timbres ont été émis en 1982 et 1985.

Comité International Olympique (Lausanne)

Enveloppe premier jour de 2004; le timbre représente l'arrivée du premier champion olympique de marathon, Spiridon Louis, lors des jeux de 1896.

Le CIO a été crée par le baron Pierre de Coubertin en 1894 ; il a la charge de l’organisation des Jeux Olympiques.

Sa première émission ne date pourtant que de l’an 2000. Il s’agit d’un carnet autocollant comportant deux timbres ronds dessinés par Jean-Michel Folon. Ces timbres ont été également imprimés en roulettes (non signalées chez Yvert et Tellier), ils se différencient par le support, les couleurs et des détails dans les dessins. Plusieurs nouveaux timbres ont été émis depuis.
Une particularité à signaler: le CIO, bien que disposant de « timbres de service », est pourtant une organisation non gouvernementale.

(A suivre...)

Mission HERACLES : La participation française à l’opération «Liberté Immuable»

2ème partie


Le groupe aérien du porte-avions peut comporter jusqu’à quarante aéronefs de l’aviation navale. Le groupe aérien embarqué (Gaé) se compose d’avions Super-Etendard (Flottilles 11F et 17F), Rafale (12F) (Fig.6), Hawkeye (4F) (Fig.7) et d’hélicoptères (35F).

Fig.6 : Cachet de la Flottille 12F





Fig. 7 : Cachet de la Flottille 4F



Des hélicoptères de l’Armée de l’air ou un détachement de l’aviation légère de l’Armée de terre (DETALAT) (Fig. 8) peuvent venir compléter ce dispositif.

Fig. 8 : Cachet DETALAT (Détachement de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre)


Le groupe aéronaval peut aussi recevoir, si nécessaire, le soutient direct d’avions de patrouille maritime Atlantique à long rayon d’action et opérant depuis une base à terre.

Variété Marianne de Beaujard (de l'Europe)

Trouvaille de la semaine dernière, une belle variété de la Marianne de Beaujard, dite aussi de l'Europe.

Superbe marque sur 3 timbres verticaux

Avec marque supplémentaire sur le 4ème en bas à droite au niveau de la bande de phosphore.

Quelqu'un peut-il me donner l'indice de rareté et la valeur éventuelle de cette bande de 4?

LA CENSURE POSTALE A BELFORT (1914-1918) (partie 5)

Par Claude GILLET

En temps de guerre, la correspondance des militaires et des civils est tout
particulièrement surveillée par l’autorité militaire. Les lettres sont bloquées
pendant quelques jours pour éviter la diffusion de nouvelles récentes et
sont lues.
Pour cela des commissions de contrôle sont instituées, et mises en place à
partir de 1915. La centralisation du courrier départ en Alsace libérée se fait
soit à Epinal, soit à Belfort.

Les cachets de contrôle anonymes (suite)

OUVERT PAR L’AUTORITE MILITAIRE


CONTRÔLE DE LA CORRESPONDANCE MILITAIRE

LES TIMBRES DE SERVICE DE LA SUISSE (PARTIE 2)

Partie 2

Administration fédérale (Berne)



Les petites valeurs surchargées de 1942


Après l’essai de 1918, il faut attendre jusqu’en 1935 pour voir réapparaître des timbres destinés au service de la Confédération, cette fois pour l’administration fédérale. Ils servaient à l’affranchissement des recommandés, des envois vers l’étranger et au paiement de taxes spéciales. Au début, ces timbres n’étaient pas vendus neufs aux collectionneurs; l’administration pouvait par contre les remettre aux particuliers pour couvrir les affranchissements de retour, d’où l’existence de neufs.

Dans un premier temps, des timbres furent perforés d’une croix. Ces timbres ne sont pas courants. Il ne faut pas confondre cette perforation officielle avec les perforés d’entreprise qui existaient également à cette époque. En outre, il faut se méfier des faux, faciles à réaliser.

En 1938, la perforation est remplacée par une surcharge, toujours en forme de croix. En 1942, la vente des neufs est autorisée. Cette série disposant de tirages plus élevés que les timbres perforés, la plupart de ces timbres sont courants en oblitéré et en neuf.
En 1942, un nouveau type de surcharge apparaît : « Officiel » en diagonale. Les timbres de service de l’administration fédérale sont définitivement supprimés fin 1959.

On retrouve les différences de papier normal au gaufré, donnant au passage quelques raretés. Le catalogue Yvert en cote deux dans la série « Officiel » de 1942 : le 5 centimes vert-bleu sur papier gaufré et le 30 centimes outremer sur papier gaufré. Ils ne sont connus qu’à l’état neuf et il en fut surchargé respectivement 50 et 100 exemplaires. Un troisième timbre n’est pas mentionné par le catalogue français : il s’agit du 10 centimes lilas des paysages gravés de 1936. Cinquante exemplaires de ce timbre au type II (planche regravée) sur papier ordinaire furent perforés d’une croix en 1937. Ce timbre n’est connu qu’oblitéré et cote environ 4000 euros dans les catalogues suisses.




Bureau international d’Education (Genève)

Les trois timbres de 1960: les 20 et 30 centimes

représentent la statue de l'éducateur H. Pestalozzi

Cette organisation internationale a pour mission de centraliser la documentation sur l’enseignement, de promouvoir la recherche scientifique sur l’éducation et de coordonner les activités des diverses institutions et associations du monde éducatif. Son histoire est particulière : elle a été fondée en 1925 en tant qu’organisation non gouvernementale. Quatre ans plus tard, elle ouvre ses rangs aux états et devient dès lors une organisation intergouvernementale. Elle a été rattachée à l’UNESCO en 1969.

Le BIE dispose des ses propres timbres depuis 1944. Plusieurs types de surcharges se succèdent jusqu’en 1950. En 1958, des types spécifiques font leur apparition, la dernière émission date de 1960.

A noter qu’il existe des « précurseurs », non mentionnés par le catalogue Yvert, émis en 1940 à l’effigie de Pestalozzi et en 1942 à l’effigie du Père Girard. Ces derniers existent aussi sous forme de bloc. Ces vignettes, vendues au profit des prisonniers de guerre, sont cotées dans les catalogues suisses.

Organisation mondiale de la Santé (Genève)

Le 15 centimes de 1950 sur un pli de service

L’OMS a été crée en 1946 et fait partie des organisations spécialisées de l’ONU. Ses activités se concentrent sur la surveillance mondiale des maladies infectieuses, l’assistance aux systèmes de santé des pays du tiers-monde, le soutien à la recherche médicale et la lutte contre le SIDA.

Les émissions surchargées débutent en 1948. A partir de 1957, des timbres sont émis avec des types spécifiques. La dernière émission date de 1995.

Office Européen des Nations Unies (Genève)

Le 20 centimes de 1950 sur un pli de service

L’Organisation des Nations unies est créée en 1945 et succède à la SdN. Son but est de maintenir la paix entre les états et de promouvoir l’entraide économique, sociale et culturelle.
Si son siège est à New York, elle a cependant établi un bureau à Genève, dans le Palais des Nations de la défunte SdN.

39 valeurs ont été émises entre 1950 et 1963. Au début, on procède à des surcharges. Mais en 1955, le tout premier timbre de service suisse avec un graphisme spécifique est émis pour le dixième anniversaire de l’ONU. Cette pratique va alors se généraliser pour les émissions ultérieures de toutes les organisations.

Ces timbres ont disparu en 1969, les Nations unies ayant conclu avec les PTT suisses la création d’une administration postale autonome. Celle-ci constitue désormais un « pays » philatélique à part entière et émet des timbres en monnaie suisse mais ne portant plus la mention « Helvetia ».

Organisation internationale pour les Réfugiés (Genève)

L’OIR a eu une brève existence : crée en 1947, elle s’occupait des réfugiés et des déportés placés sous la protection de l’ONU. Elle a été dissoute dès 1951.

8 valeurs surchargées ont été émises en 1950, pour être mises hors cours en 1952.

L’actuel Haut-commissariat pour les Réfugiés, bien que situé à Genève, n’émet pas de timbres ; il ne s’agit pas d’une Organisation spécialisée au sens propre mais d’un organe faisant directement partie de l’ONU.

(à suivre...)

Mission HERACLES : La participation française à l’opération «Liberté Immuable»

1ère Partie

Le 21 novembre 2001, le Premier Ministre a annoncé l’appareillage imminent vers l’océan Indien d’un groupe aéronaval articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Sous le signe d’Héraclès, huit bâtiments français avaient été déployés dans le nord de l’océan Indien et soutenaient déjà l’opération Enduring Freedom que les forces américaines mènent dans leur combat contre le terrorisme depuis les événements du 11 septembre 2001.

Les bâtiments d’Héraclès.

Pendant que le pétrolier ravitailleur (PR) Var contribuait au ravitaillement de l’ensemble du dispositif naval, la frégate Courbet (fig. 1) réalisait des missions d’escorte dans le détroit d’Ormuz.

Fig. 1 : Tampons de la mission + flamme muette « Paris Tri Interarmées – 00480 ARMEES »
pour la Frégate Légère Furtive (FLF) Courbet


Dans le même temps, le BTS Bougainville et l’aviso Commandant L’Herminier participaient aux opérations de renseignements dans la zone du Golfe et de la mer d’Arabie. Par ailleurs, les chasseurs de mines Pégase et Persée, accompagnés de leur Bâtiment de Commandement et de Soutien Loire, se tenaient prêts à intervenir en cas de nécessité. Enfin, dans le sud de la mer Rouge, la frégate de surveillance Nivôse patrouillait et escortait les navires alliés de passage dans le détroit de Bab el Mandeb.

Déploiement du groupe aéronaval.

Le 1er décembre 2001, le groupe aéronaval a appareillé pour l’opération Héraclès. Il constitue la Task-Force 473, placée sous le commandement d’un contre-amiral, adjoint tactique du commandement de la Force d’Action Navale. Avec 2900 marins, il est constitué des bâtiments suivants :

· Porte-avions Charles de Gaulle (fig. 2)
· Frégate anti-aérienne Jean Bart (fig. 3)
· Frégate anti-sous-marine Jean de Vienne
· Frégate anti-sous-marine La Motte-Picquet (fig. 4)
· Pétrolier Ravitailleur Meuse (fig. 5)
· Sous-marin nucléaire d’attaque Rubis

Fig. 2 : cachet de mission + flamme postale de bord pour le PA Charles de Gaulle


Fig. 3

Fig. 4

Fig. 5


Sources :

- Site Internet du Ministère de la Défense : http://www.defense.gouv.fr/
- La Marcophilie Navale : Bulletin d’Information N°61 – Janvier 2002

LES TIMBRES DE SERVICE DE SUISSE (PARTIE 1)

Par Frank HUMBEL


Les timbres de service de la Suisse constituent un domaine de collection fort intéressant, riche de plus de cinq cents timbres en tenant compte des différences de papier. Si le catalogue Yvert les classe dans le strict ordre chronologique, les collectionneurs suisses ont l’habitude de les classer par organisme émetteur. Voici donc un aperçu des différentes administrations et organisations internationales, dans l’ordre de leur apparition sur la scène philatélique.


Section de l’économie industrielle de guerre

Devant l’augmentation des envois de l’administration soumis à des taxes postales, la Poste a envisagé l’émission de timbres de service pour accélérer le traitement et faciliter le contrôle.

A titre d’essai, 8 timbres-type sont surchargés en 1918 pour la « section de l’économie industrielle de guerre du département de l’économie publique ». Cette administration au nom martial est chargée de délivrer les permis d’exportation pendant la Grande Guerre, une affaire toujours délicate compte tenu de la neutralité helvétique. Avec le retour de la paix, cette section a été supprimée et les timbres ont perdu leur validité en mai 1919.

Cette surcharge « Industrielle Kriegs-wirtschaft » existe en deux tirages : caractères minces ou épais. Avec des tirages allant de 4000 à 50000 exemplaires, cette série est rare. Il y a malheureusement de nombreux faux (toutes les prétendues « variétés » de surcharges doubles ou renversées en font partie), et il y avait déjà eu des irrégularités à l’époque au sein de l’imprimerie privée qui avait effectué la surcharge.


Société des Nations (Genève)

Timbres de l'émission surchargée de 1922

Crée en 1919 sous l’impulsion du président américain Wilson, cette organisation internationale oeuvrait pour préserver la paix et renforcer la coopération entre les états, afin d’éviter une fois pour toutes un autre conflit mondial. La SdN ne survécut pas à la Seconde Guerre mondiale et fut dissoute en 1946, remplacée par l’ONU.

Entre 1922 et 1944, plusieurs types de surcharges se sont succédés sur les timbres courants suisses. Il y a aussi eu des surcharges sur deux séries commémoratives qui faisaient référence à la Société des Nations : la série « désarmement » en 1932 et la série de 1938 consacrée aux bâtiments de la SdN et du BIT. Les timbres de la SdN furent mis hors cours en 1947.

Avant 1944, la vente aux collectionneurs de timbres neufs de la SdN était interdite. Le public pouvait uniquement acheter des oblitérés de complaisance. Pourtant, toutes les émissions de la SdN existent en neuf sur le marché ! Ces timbres proviennent en fait de stocks distribués par l’Union Postale Universelle à ses pays membres dont certains n’ont pas conservé ces vignettes dans leurs archives. La quasi-totalité des neufs émis avant 1944 est donc très rare, ce qui justifie les cotes de plusieurs centaines d’euros par pièce. On trouve aussi des timbres surchargés « Specimen ».

Les émissions de la SdN coïncident avec la période où la poste suisse utilisait indifféremment deux sortes de papier pour ses timbres : ordinaire et gaufré. Cela a donné naissance à plusieurs raretés : alors que la surcharge courante de 1944 a été apposée sur des exemplaires de la série des paysages de 1936 sur papier normal, des timbres à 15, 20, 25 et 30 centimes imprimés sur papier gaufré ont été surchargés en 1946 à raison d’une seule feuille de 50 pour chaque valeur ! Chacun de ces timbres cote 2400 euros en neuf ou en oblitéré…


Bureau international du Travail (Genève)

Enveloppe premier jour de 1969: visite du Pape Paul VI à Genève

Le BIT a été crée en 1919. Rattaché à l’origine à la SdN, il devint en 1946 la toute première organisation spécialisée de l’ONU. Son action est centrée sur quatre domaines : la promotion de normes internationales dans le droit du travail, la création d’emplois en nombre suffisant et correctement rémunérés pour tous, le développement de la protection sociale ainsi que la promotion du dialogue social entre les gouvernements, les syndicats et le patronat.

La vente des timbres du BIT se faisait dans les mêmes conditions que celle des émissions de la SdN ; les neufs d’avant 1944 sont donc généralement tout aussi rares.
Les premiers timbres du BIT sont émis en 1923, plusieurs types de surcharges vont se succéder jusqu’en 1950. Tout comme pour la SdN, les timbres commémoratifs du désarmement de 1932et des bâtiments de 1938 sont également surchargés. Depuis 1956, le BIT émet des timbres avec des illustrations spécifiques. L’émission la plus récente date de 1994.



(à suivre...)

Cachet Alsace

Cachet "Alsace comme j'aime"

Cachet 2

Cachet "Franche-Comté comme j'aime, Besançon" timbre Lion de Belfort, issu du collector la France comme j'aime

Cachet 1

Cachet "Franche-Comté, Besançon" timbre issu du carnet Flore de nos Régions

Blocs non centrés

Le bloc central (avec cachet premier jour ) est correctement centré, le bloc de gauche ne possède pas de bande bleue sous le code barre et le bloc de droite est décentré vers le bas gauche.