Par cette carte postale très représentative de Célestin Adolphe Pégoud, nous ouvrons une série d'articles émanant d'un superbe article d'André Larger paru dans l'Est Républicain il y a quelques années.
André Larger était l'un de conférenciers de Timbres Passion Belfort 2012 et Pégoud sera à l'honneur le 31 août prochain dans le Territoire de Belfort
Pégoud, le roi des airs
Carrière brève, mais glorieuse que celle de l'aviateur interrogé aujourd'hui par André larger. Compagnon de Blériot, il a été abattu le 31 août 1915, au dessus de Petit-Croix.
Il est, dans le domaine de l'aviation des noms qui font rêver : Blériot, Roland Garros, Guynemer, Saint Exupéry, Mermoz, et le vôtre : Pégoud.
Et pourtant, je n'ai volé que deux ans et demi. C'est peu, si peu. Je voulais faire tant de choses.
Avant d'en venir à vos exploits, pouvez vous nous dire comment vous est venu cette passion pour l'aviation naissante?
Au départ, rien ne prédisposait à devenir pilote. L'aviation n'existait même pas lorsque j'ai vu le jour. Etant né dans une famille d'agriculteurs du Dauphiné, j'ai eu d'abord comme but premier la réussite au certificat d'étude. Ensuite, muni de ce précieux parchemin, je suis entré en apprentissage chez un boucher. La viande, ce n'était pas mon truc, aussi à 14 ans suis-je parti seul à Paris. Dur, très dur. Quatre ans de vaches maigres, si je puis dire, avant de devancer l'appel. Après deux ans passés en Afrique, je suis revenu en France où j'ai connu le capitaine Louis Carlin, un mordu d'aviation. Il m'a fait partager sa passion. Nommé au camp de Satory, il m'a fait venir auprès de lui, en qualité de mécanicienet, souvent, il m'a permis de voler en sa compagnie. Sublime.
Quant êtes-vous devenu effectivement pilote?
Une fois libéré de mes obligations militaires, je n'ai plus eu qu'une idée en tête : voler, mais voler seul. Braver l'espace, un rêve fou que j'ai réussi à concrétiser. un mois après mon retour à la vie civile, j'ai passé mon brevet de pilote. C'était le 7 mars 1913. J'ai obtenu le brevet numéro 1243. Une semaine après, j'entrais chez Blériot comme mécanicien.
Blériot, le vainqueur de la Manche?
Et l'un de plus talentueux constructeurs français. Très vite, il a remarqué mes qualités de pilote et j'ai volé, volé tout mon saoul, jusqu'à plus soif. J'ai beaucoup réfléchi aussi. Je n'étais pas une tête brûlée comme on le crois trop souvent. tout ce que je faisais était mûrement réfléchi. Les accidents à l'époque, en 1913, étaient nombreux, très nombreux à mon goût. Bon sang me disais-je, si les pilotes, en cas de difficulté, pouvaient évacuer leur appareil avant qu'il ne s'écrase au sol, beaucoup seraient sauvés. ce n'est pas le tout de voler, il faut aussi le faire avec une sécurité maximale. Et pourquoi ne as utiliser un parachute? On a bien sauté en parachute depuis des ballons, pourquoi pas depuis un avion?
A suivre
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